Maladie Cardiovasculaire : Suivre son traitement
Bien suivre son traitement c’est améliorer sa qualité de vie et se protéger des complications possibles. Alors que faire si tous ces comprimés vous font peur ou si vous ne supportez pas les effets secondaires ? Rassurez-vous, il y a toujours une solution à tout.
Pas bêtes… les pense-bêtes !
Dans le cas des maladies cardiovasculaires, la prise à heure fixe est particulièrement importante. Pour penser à prendre vos médicaments, il y a mieux que faire un nœud à son mouchoir : vous pouvez les préparer à l’avance dans un pilulier, les noter sur un post-it sur le frigo, faire sonner votre smartphone… A vous de trouver le moyen qui vous convient le mieux. N’hésitez pas non plus à choisir des horaires de prise compatibles avec votre vie : si vous êtes plutôt du matin ou plutôt du soir, adaptez la prise de médicament en respectant bien toutefois l’espace recommandé entre deux prises.
« Le traitement est lourd. Mais ce traitement, je me dis qu’il est là pour améliorer ma santé et me permettre de vivre dans de bonnes conditions, donc je le prends de façon positive. »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
« Je n’ai que trois médicaments différents. Il y a pire, je le sais. Le plus contraignant, c’est l’anticoagulant car il entraîne des prises de sang régulières. Quand c’est stable, ça va. Je dois faire attention à ne pas me couper… Il m’est arrivé des fois d’en avoir marre, de ne pas faire les prises de sang, un refus, on envoie tout valser et après on se reprend… »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
Les effets secondaires
La liste des effets indésirables sur la notice d’un médicament n’est pas très rassurante mais en réalité, ces effets sont rares. Si vous en ressentez, parlez-en à votre médecin qui pourra peut-être vous proposer un autre médicament. Si ce n’est pas possible, sachez qu’il existe des solutions pour pallier les effets secondaires (un régime adapté à base de carottes, de riz et de coing en cas de diarrhée par exemple).
Il faut aussi se méfier de certaines interactions : l’alcool est à proscrire en cas de prise de dérivés nitrés, le pamplemousse limite l’efficacité de certains médicaments contre le cholestérol, etc… Certains médicaments peuvent aussi ne pas être compatibles entre eux : le mieux est de signaler systématiquement votre traitement en cours à tous les professionnels de santé.
« Je regrette que les effets secondaires dus au traitement ne soient pas expliqués par les médecins. On ne vous prévient pas toujours des conséquences que ça va avoir dans la vie de tous les jours. Cela peut créer des surprises fort désagréables et atteindre le moral. Ce n’est pas mon cas mais je crains toujours d’avoir un AVC ou des effets secondaires tels une hémorragies ou autres… »
Jean, 69 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 20 ans.
Adapter ses habitudes de vie
Quelques simples règles de vie peuvent avoir un effet bénéfique sur votre cœur et vos artères :
→ La pratique régulière d’une activité physique entraîne votre cœur à se contracter pour recevoir et renvoyer le sang. Mieux oxygéné il est plus fonctionnel.
→ Une alimentation adaptée permet de faire baisser le mauvais cholestérol et la glycémie et de limiter les triglycérides.
→ Une consommation d’alcool et de sel limitée (selon avis médical).
→ Un suivi médical régulier, le respect des examens complémentaires préconisés.
→ L’arrêt du tabac, très nocif pour les artères.
→ Pour les femmes, le choix d’un stérilet non hormonal à une pilule estroprogestative (pour les femmes présentant un risque avéré), et surtout d’éviter l’association tabac + pilule.
Ca vous tente ?
La relaxation ou la sophrologie aident à lutter contre le stress, qui augmente la tension artérielle et le rythme cardiaque.
« Au niveau du régime, je prends plaisir à faire la cuisine. Je cherche des combines pour pouvoir faire des plats agréables, bien qu’il n’y ait pas de sel dedans. Comment ? Tout simplement en mettant des épices, des aromates… J’arrive à faire de la cuisine agréable et plutôt sympathique. En plus ça m’occupe et ça me me distrait, donc je pense que malgré les contraintes sévères dans certains cas, on peut vivre cette situation de façon positive. »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.