Maladie cardiovasculaire et activité physique
Vous avez à cœur de PRATIQUER UNE ACTIVITé PHYSIQUE mais vous vous posez des questions : faut-il faire du sport lorsqu’on a une maladie cardiovasculaire ? Y a t-il des sports particulièrement recommandés ou au contraire, contre-indiqués ? Et que faire si l’on n’est pas de nature sportive ? Petit tour d’horizon en trois questions.
Quels sont les bienfaits du sport pour mon cœur ?
Une activité physique régulière entraîne votre cœur à battre à un rythme plus lent : votre sang circule mieux, votre cœur s’oxygène régulièrement, il est plus musclé pour supporter l’effort. Les artères se dilatent mieux, la pression artérielle diminue, la circulation veineuse est plus fluide, bref, l’ensemble du réseau sanguin s’améliore.
Le taux de « bon » cholestérol augmente, celui des triglycérides baisse. Vous ressentez un sentiment de bien-être et de détente, vous résistez mieux au stress, votre sommeil est plus paisible. Que du bon !
« Pour ma pathologie, je m’astreins à avoir une vie aussi saine que possible. J’ai une activité physique régulière depuis longtemps, ce qui fait que mon état s’est quand même pas mal amélioré par rapport à il y a 20 ans. »
Jean, 69 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 20 ans.
« L’Éducation Thérapeutique m’a fait comprendre l’importance de l’exercice physique et la façon de le faire. On m’a appris à ménager mon cœur pour lui faire du bien, le remuscler pour vivre mieux. »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
Je veux bien avoir une activité physique… mais laquelle ?
Voilà sans doute la première question à vous poser et à poser à votre cardiologue. Connaissant votre état de santé, il peut vous faire faire un test de l’effort ou un électrocardiogramme et vous proposer des activités adaptées. Idéalement, si vous pouvez marcher d’un bon pas au moins une demi-heure par jour et pratiquer un sport une ou deux fois par semaine, c’est parfait.
Le meilleur des sports ? Celui qui vous plaît car il est plus facile de s’y tenir sur le long terme. Vous pouvez aussi entraîner vos amis à vous accompagner, c’est stimulant et plus motivant. Les sports d’endurance, qui n’augmentent pas le rythme cardiaque, sont particulièrement bénéfiques. C’est le cas notamment de la marche ou de la course à pied, du vélo, de la natation, de la gymnastique ou de l’aquagym, du ski de fond…
Concernant des sports un peu plus intenses comme le tennis, le squash ou une marche plus fatigante (en montagne par exemple), il est recommandé d’en parler à votre médecin avant toute chose.
Enfin, certains sports risquent d’augmenter votre fréquence cardiaque. Ils doivent là aussi être soumis à avis médical : équitation, ski de piste, certains sports nautiques…
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« Je fais tous les jours entre 45 minutes et 1 h de marche ; c’est devenu un plaisir. Si je ne le fais pas, je ressens maintenant un manque. Et c’est déterminant dans le fait de remuscler mon cœur. Je fais aussi du ski alpin un peu tous les jours mais en fin de journée je dois lever un peu le pied parce que je suis essoufflé… »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
Et que faire si… je ne suis pas sportif ?
Vous n’êtes pas de nature sportive ? Qu’à cela ne tienne : le bricolage, le jardinage, la danse… sont des loisirs dans lesquels on se dépense sans s’en rendre compte.
L’important est de lutter contre la sédentarité. Il suffit d’intégrer progressivement du mouvement dans votre vie quotidienne, en choisissant le vélo ou la marche plutôt que la voiture, les escaliers plutôt que l’ascenseur… Ces petites habitudes suffisent à bouger au quotidien sans qu’on s’en aperçoive.
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« Je ne suis pas tellement sportif mais c’est vrai que faire une activité physique apporte à tout le monde. On en retire beaucoup de bénéfices. Depuis la retraite où je le fais régulièrement je me sens nettement mieux. J’étonne des gens qui sont bien portants et qui n’arrivent pas à me suivre ! »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.