Parler de sa maladie cardiovasculaire à ses proches
Vos proches sont vos meilleurs alliés face à la maladie. Mais eux aussi doivent faire face à des interrogations qui les inquiètent.
Les informer c’est les rassurer, leur permettre de mieux comprendre ce que vous vivez pour mieux vous soutenir, Et c’est aussi les protéger en leur apprenant à faire attention à leur propre santé.
Vos meilleurs alliés
Parce qu’ils vous connaissent bien, vos proches sont les premiers à pouvoir repérer des signes de fatigue ou les symptômes avant-coureurs d’un malaise. Bien informés, ils savent quelle est la conduite à tenir, si vous avez un médicament à prendre, par exemple. En cas de découragement, ils sont là pour vous rappeler que vous n’êtes pas seul. Connaissant vos besoins mais aussi vos limites, ils sont les mieux placés pour vous accompagner dans vos activités physiques, pour vous faire de bons petits plat et ce sont les premiers à vous booster ! Bref, ils sont vos meilleurs alliés pour aller de l’avant.
« Il y a ceux qui sont inquiets si je vais faire une rando : fais attention à toi, ne fais pas trop d’effort… Les trucs classiques que l’on dit à ceux qu’on aime. Par contre, si je dis : Je vais souffler un peu aujourd’hui, ma femme me dit : secoue-toi un peu ! Tu peux aller faire un peu de gym ça te fera du bien ! Elle me secoue mais c’est bien ! »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
« Au début, je n’acceptais pas du tout ce que j’avais, j’étais très mal ; j’ai eu la chance d’être bien entouré, d’avoir en particulier mon épouse à mes côtés. J’en parlais avec elle. Et j’avais un cardiologue très à l’écoute aussi, ce qui fait que petit à petit, j’ai pris conscience que ça ne servait à rien de pleurer sur mon sort. »
Jean, 69 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 20 ans.
Apaiser l’inquiétude de vos proches
Pour vivre au mieux avec votre maladie, vous avez besoin de sérénité. Or il est normal que vos proches s’inquiètent pour vous en apprenant le diagnostic. Ils seront rassurés si vous leur en parlez, si vous leur faites comprendre que vous allez pouvoir vivre presque normalement avec la maladie.
« J’ai toujours mené une vie très active et pour tout le monde, j’allais devoir me priver de beaucoup de choses. Ma famille était très inquiète pour moi, j’étais surprotégé par ma femme et par ma fille. Il y a eu un passage très difficile pour qu’elles me laissent faire les choses que je me sentais capable de faire. »
Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.
En parler pour les protéger
La maladie cardiovasculaire est parfois une histoire d’hérédité : informer ses proches c’est aussi les inciter à prendre soin d’eux, à faire attention à leur santé, leur alimentation, leur forme physique. Votre entourage est amené à partager vos nouvelles habitudes (ce qui est une bonne chose, même pour les gens en bonne santé !).
En parler… mais comment ?
Choisir le bon moment pour en parler est important : s’installer dans un endroit au calme, où vous ne risquez pas d’être interrompu à tout moment. Cette conversation peut durer un certain temps, car vos proches vont avoir sans doute beaucoup de questions à vous poser. Qu’ils soient inquiets pour vous est normal, ils ont besoin d’être rassurés et surtout d’être associés à ce que la maladie implique dans votre vie. Une bonne communication est essentielle pour avancer ensemble. En leur transmettant toutes les informations que vous avez eues, vous les incitez à se battre à vos côtés.